jeudi 31 octobre 2013

Izernight 2013


IZERNIGHT 2013





En pleine préparation Saintélyon j’ai décidé de m’engager sur un trail nocturne, sans trop de dénivelé, afin de travailler la vitesse et de fignoler quelques réglages en mode compétition. Mon choix s’est donc porté naturellement sur l’Izernight, 23km pour 800m+ à 1h de route de la maison…
Voilà de quoi bien se tester surtout avec la pluie tombée ces derniers jours, par contre une température bizarrement douce pour cette saison : 19°C à mon avis il faudra bien en profiter car sur la Saintélyon au mois de décembre ce sera une tout autre histoire !
C’est donc en compagnie d’Estelle et de Thierry (ce sera Papy pour les intimes, un V2 qui en a sous les semelles !) que je me rends à Izernore ce samedi soir.
Nous arrivons vers 17h45 à Izernore, l’ambiance est bonne et détendue (c’est toujours comme ça à Trailéman), nous avons du temps devant nous avant le départ, et nous allons chercher les dossards tranquillement… Mais mauvaise nouvelle la longue file devant nous c’est celle du retrait des dossards, je ne comprends pas bien pourquoi la plus longue est celle des pré-inscrits alors que tous les autres postes de retrait sont déserts… Je prends mon mal en patience mais je perds un temps précieux, je vais devoir écourter l’échauffement et ça m’agace ! On finit par me remettre ma puce et on inscrit au feutre sur ma main le numéro de dossard : O.R.I.G.I.N.A.L
Je file donc à la voiture pour finir de me préparer et commencer mon échauffement, les petites tensions de « l’épisode dossards » retombent je sais que l’organisation d’une course ce n’est pas simple et tout ne peut pas être toujours parfait…
L’échauffement se passe bien, les jambes ont l’air de répondre présentes tout s’annonce bien.
L’heure du départ approche et je me place donc derrière la ligne aux côtés de Papy, aux alentours de la 50ème place et nous attendons sagement le coup de feu libérateur.

19h00 : le départ est donné.

Une prime est attribuée au premier coureur qui quitte la route à la sortie d’Izernore pour entrer dans les bois, ce qui entraine forcément un départ un peu plus rapide que d’habitude… Je décide de ne surtout pas me laisser entraîner par les autres coureurs et de me caler tout de suite sur mon rythme enfin si j’y arrive.
 Je vois déjà les frontales des premiers coureurs au loin et cela ne me rassure pas vraiment, soit ils sont tous très forts, soit ça va être la soupe à la grimace dès les premières pentes…

 Après les premiers chemins boueux, les premières glissades et les premiers « pieds dans l’eau » nous arrivons enfin sur  les premières pentes, je passe en courant et je rattrape déjà des coureurs partis en mode Bip Bip… Certains sont vraiment dans le dur et je pense que la suite ne va pas les arranger. Pour ma part je me force à rester concentrer, à tenir une bonne allure et à éviter les chutes et les blessures… J’évite une branche par ci, une autre par là, les écarts sont déjà en train de se creuser autant devant moi que derrière… Je comprends bien vite que nous ne sommes pas sur la Saintélyon et que je risque de passer de longues minutes bien seul si je me fais décrocher. Alors je reste bien caler dans les pas du coureur de devant, de toutes façons je ne peux pas aller plus vite, je suis bien ni plus ni moins, à mon rythme tout simplement.


 Je passe devant le premier ravitaillement sans m’arrêter et je sais que la première difficulté du jour arrive (j’ai quand même étudié le profil avant la course hé hé !) Un coureur avec un t-shirt vert fluo est devant moi et semble être à l’aise dans cette côte, je décide donc de me caler sur son rythme, l’allure est un peu rapide mais je m’accroche. Je vais réussir à le tenir quelques kilomètres en perdant un peu de terrain sur lui dans les montées mais en revenant bien dans les descentes.

 Les descentes justement parlons-en ! bien plus techniques que sur la Saintélyon et même piégeuses par moment, certains coureurs ne sont pas du tout à l’aise et pour une fois c’est moi qui semble bien ! Je parviens à garder un rythme soutenu, les jambes sont souples et le moral est bon ! Je déroule et je me fais plaisir, c’est agréable d’avoir de bonnes sensations !

 Mon compagnon de route en vert fluo s’est fait la malle dans une montée bien raide et glissante, impossible de suivre le rythme imposé pour le moment, mais quelque chose me dit qu’on se reverra avant l’arrivée… Le parcours ne cesse de monter et de descendre et on alterne entre large piste et chemin étroit. Les feuilles recouvrent bien le sol et nous réserve parfois quelques surprises. Grosses pierres ou flaques d’eau (boue) se dissimulent à merveille sous ce tapis multicolore et nous demande une vigilance de tous les instants pour ne pas finir tête contre terre. Le fait de courir la nuit n’arrange rien, même si ma frontale éclaire plutôt très bien, l’obscurité nous oblige à une anticipation accrue, les dangers apparaissent vraiment au dernier moment ce qui nous oblige à des figures de style dignes d’Holiday on Ice.

Nous arrivons sur le second ravitaillement, 52 minutes de course à ma montre et nous sommes à mi parcours, j’avais prévu de faire le plein du bidon mais finalement il me reste assez de boisson pour finir… Je salue les bénévoles présents sur le ravitaillement et continue ma route. Des enfants sont dehors et nous encourage, l’ambiance est sympa. Les jambes vont toujours bien mais je ne suis pas loin de lâcher moralement. Pas si simple de garder un rythme soutenu aussi longtemps et je me demande si je vais tenir jusqu’au bout. Le doute commence à m’envahir d’autant plus que 2 coureurs sont devant moi à 20 secondes et impossible de leur reprendre le moindre mètre, je gagne un peu de temps dans les bosses, ils m’en reprennent un peu dès que c’est plus roulant, ce petit jeu dure depuis plusieurs kilomètre et ça commence à m’énerver.

Heureusement les jambes reviennent dans la seconde difficulté et le petit coup de moins bien disparaît, je parviens à revenir sur les 2 de devant. Le chemin est raide, je ne suis pas en mesure d’accélérer alors je décide de rester un moment avec eux et de faire la descente ensemble, à trois frontales on y voit mieux que tout seul. La descente est très glissante et encore une fois bien technique, je décide de lever un peu le pied et d’assurer le coup. Je laisse donc mes 2 compagnons de route s’en aller définitivement !

Une fois en bas de la descente je sais que les grosses difficultés sont passées, maintenant il ne reste plus qu’à accélérer progressivement jusqu’à la ligne d’arrivée.
Nous rentrons dans Izernore, il me reste encore quelques kilomètres pour aller gratter des places alors j’accélère, et à la sortie d’un virage apparaît juste devant moi le « tshirt vert fluo » !

Les griffes sont sorties il ne peut plus m’échapper ! 1h43 à ma montre et un feu d’artifice éclate sur le stade de foot d’à côté, je comprends que le premier coureur vient de franchir la ligne d’arrivée. Je double du monde (beaucoup de coureurs du 11km) et je reviens à hauteur de l’homme en vert.
Nous négocions la dernière descente très rapidement, là encore je fais attention à ne pas me faire mal mais pas question de le laisser s’échapper ! Ca tombe bien car il ne semble pas vouloir lâcher prise non plus, ça promet une belle bagarre sur ce dernier kilomètre. J’entends le speaker annoncer l’arrivée du 18ème coureur, il ne faut plus rien lâcher maintenant. Nous quittons une route descendante pour tourner sec sur la droite et prendre une ultime petite bosse en plein milieu d’un champ. Je passe en tête avant le virage et accélère pour tester le bonhomme, mais là « crack » la cheville qui tourne, Aïe ca pique un peu mais j’ai l’habitude et je sais qu’il n’y a rien de grave, je marche quelques mètres et un spectateur m’informe que l’arrivée est sur le stade juste en haut de la côte. Je relance et donne tout ce que j’ai, je termine au sprint et parviens à passer l’homme en vert quelques mètre avant la ligne d’arrivée ! YES Je l’ai eu !

Je boucle donc cette Izernight en un peu moins d’1h52min. 21ème/293 participants.
Je me dirige vers le ravitaillement où les bénévoles sont aux petits soins ! Toujours agréable après une course… Merci à eux !

Pour ne pas prendre froid, je décide d’aller retrouver Papy sur le parcours, il est en forme et sur le point de terminer je ferai les 500 derniers mètres avec lui en le poussant pour qu’il finisse en sprintant ! Il s’est arraché et à gagner quelques places en doublant quelques coureurs sur les 100 derniers mètres.
Puis Estelle en termine également : seconde féminine et 1ère sénior Femme Bravo !

Merci donc à Estelle et Papy de m’avoir accompagné sur cette belle course à Izernore, le bilan est satisfaisant avec une belle place au scratch et de bonnes sensations. L’aventure Saintélyon continue !

Bravo aux organisateurs, pas simple d’organiser un trail, encore moins lorsqu’il se coure de nuit. On sent bien leur volonté d’organiser une épreuve conviviale sans pour autant oublier le confort des coureurs (4 ravitaillements, un cadeau de bienvenu, un chronométrage par puce, les douches à l’arrivée…) pour un coût d’inscription vraiment modique… Au final des traileurs heureux, et qui souhaiteraient voir plus de courses dans ce style là…

Un grand merci donc à eux et à leur équipe de bénévoles !

1 commentaire:

  1. Toujours aussi sympa de te lire et de voir comment se déroule la course en tête de peloton, le plaisir est partagé et je ne doute pas un instant que tu vas envoyer du lourd à la STL dans quelques semaines ...
    Papy te salue bien
    ciao



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le Bélier La Clusaz