Le Bélier - La Clusaz 27 km.
Trois semaines après l'EDF Cenis Tour, rendez-vous à la Clusaz pour le Bélier, une course de montagne de 27 km pour 1000m de dénivelé. Une course "roulante" où la vitesse est primordiale si on veut taper un chrono...
La vitesse justement, je ne l'ai pas trop travaillée ces derniers jours avec seulement 2 entraînements par semaine en mode farniente... 1h par ci, 1h par là, pas vraiment la grosse motive...
J'arrive en mode confiant à la Clusaz ce dimanche matin, je ne sais pas trop si les jambes seront là mais c'est pas grave j'ai décidé de prendre cette course comme elle vient...
je suis arrivé assez tôt et je récupère mon dossard très rapidement, je retourne vite à la voiture pour me préparer car un bon échauffement m'attend... le départ est sur le bitume et en descente, je sais déjà que ça va partir à bloc pour se placer avant la première ascension comme l'an dernier.
je retrouve la plupart des "élites" sur le grand parking à l'entrée de la station pour un échauffement. Ca discute en trottinant, les minutes passent vite... 25 minutes plus tard, retour express à la voiture, je me change, enfile le maillot de course et le porte bidon. Direction la ligne de départ. Je me place devant et attends le coup de feu.
9h30: Les cloches de l'église sonnent le départ (original...) 760 coureurs se bousculent, ça joue des coudes. J'encaisse bien mieux ce départ rapide comparé à l'an dernier, sans doute l'effet de l'échauffement ! Je suis bien et je trouve rapidement mon rythme. Les jambes sont incroyablement bonnes, nous commençons la première ascension, ça passe en courant pendant un long moment... (je marchais déjà depuis longtemps l'an dernier). Le rythme est en place, les uns derrières les autres, la pente se fait plus sévère et nous allons alterner course et marche jusqu'au sommet. Je ne m'enflamme pas dans cette ascension car je sais qu'il faudra courir beaucoup tout au long du parcours et surtout bien relancer à la sortie du bois.
sortie du bois c'est Nico qui nous attend pour nous prendre en photo: Sympa !
Nous passons le premier ravito, j'ai mon porte bidon et je n'ai prévu qu'un seul arrêt à mi course donc je passe sans m'arrêter, comme la plupart des coureurs.
Je suis en compagnie de 3 autres coureurs et le rythme me va très bien, mes temps de passage son respectés tout va bien. Nous continuons sur le même rythme, enchainant montées et descentes, larges pistes et monotraces, le parcours est agréable, les supporters sont nombreux sur les chemins et les encouragements font du bien.
Nous contournons un petit lac et j'ai la chance d'avoir Stéphane qui vient de me rattraper, tout va bien pour lui il a l'air en forme ! Il me passe tranquillement sur un bon rythme, je ne veux pas accélérer car je sais qu'il faudra en garder pour le final et je veux respecter mes temps de passage (je sais que je ne suis pas en mesure de faire mieux que 2h30 donc accélérer maintenant ne rime à rien, à part aller droit dans le mur), rien ne sert de se cramer maintenant ! Je laisse donc Stéphane en point de mire à 30/40 secondes.
Nous approchons du second ravito, je n'ai pas besoin de remplir le bidon donc je continue, Stéphane m'a pris un peu de temps dans la montée et il faut revenir maintenant, je décide de faire la descente sur la route à bloc, et je crois que Stéphane a fait un arrêt express pour remplir en eau... Je reviens donc très vite et je me cale juste derrière.
Nous arrivons sur une descente en monotrace, on double quelques randonneurs et CRAC ! la cheville droite se vrille vers l'extérieur, c'est l'entorse... je me mets sur le côté, difficile de poser le pied par terre, pas mal de grossièretés sortent de ma bouche et je m'en excuse auprès des passants... mais là ça fait vraiment mal... je m'assoie au bord du chemin, j'hésite à repartir, je sais que pour le coup je me suis pas loupé. Des coureurs me disent en passant que la route n'est pas loin, je décide de poursuivre en marchant jusqu'à la route en espérant que la douleur passe.
En arrivant sur la route je me remets à courir, il faut en profiter pendant que c'est chaud et la douleur s'atténue, mais impossible de m'appuyer normalement sur ce pied là, je sais que les 11 km qui restent vont être compliqués... Pas grave, j'y suis maintenant... Mon objectif de finir en 2h30 s'envole reste plus qu'à finir comme je peux... le moral n'est plus là, je ne sais même pas pourquoi je continue, mais je continue quand même...
Pas besoin de vous expliquer comment s'est déroulé le reste du parcours et surtout la dernière descente sur la Clusaz (raide et bien technique)... Je termine à la 149ème place en 2h42... soit 11 minutes de mieux que l'an dernier.
A voir ma tête à l'arrivée, pas besoin de faire de commentaires... beaucoup de déception !
Il faudra remettre ça l'an prochain en espérant que cette fois tout se passera bien. Le bélier est une belle course, déjà 40 éditions, qui attire beaucoup de monde, coureurs et randonneurs. De superbes paysages, de nombreux supporters sur les chemins et une organisation sans faille !
Le bélier on l'aime et on y revient !!
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