mardi 27 août 2013

EDF Cenis Tour.



EDF Cenis tour : Objectif de la saison sur les trails courts.

L'an dernier, j'avais préféré prendre le départ du quechua tour des Fiz une semaine avant et je ne m'étais donc pas rendu au départ du Trail Cenis tour, avec beaucoup de remords... Le rendez vous était pris pour 2013 !

Ce dimanche 04 Aout c'est une belle petite équipe de Trailéman qui se lève aux aurores pour se rendre en Haute Maurienne. Stéphanie, toujours fidèle au poste lorsqu'il s'agit de partir en vadrouille et relever des défis, elle accompagnera son frère sur le 15km qui découvre le trail-running à cette occasion. Denis qui, après sa belle performance sur le Verbier-St Bernard a décidé de se mesurer aux pentes du Mont Cenis. Et notre emblématique FREDO Morand, celui-là je ne vous le présente plus : si ce n'est en vidéo, nous avons la chance chez Trailéman de posséder des stars mondiales... de la connerie...


Fred Morand c'est lui :



Quand Fredo rencontre le Grand Kilian Jornet voilà comment ça se passe:





Nous arrivons donc à Lanslebourg aux alentours de 7h30, tout va bien, on a le temps de récupérer tranquillement nos dossards et de prendre le petit déjeuner d'avant course. Nous nous préparons dans la bonne humeur, pas de stress on est là avant tout pour s'amuser, il fait grand beau et je suis toujours émerveillé par le paysage pourtant vu et revu je ne sais combien de fois... la dent Parraché, les glaciers de la Vanoise, le mont Cenis voilà autant de bons souvenirs d'enfance...

L'heure du départ approche alors nous nous rendons dans le sas de départ: et là place à une préparation plus que sérieuse...





9h00: C'est parti!

Le départ est très roulant et je décide de suivre le Fredo qui a l'air chaud comme la braise... il part sur un bon rythme et nous doublons tout de suite beaucoup de coureurs... j'ai limite du mal à suivre et je me demande déjà si Fredo ne va pas me déposer dès les premières pentes, pas de grandes sensations dans les jambes mais je ne m'inquiète pas pour autant, nous nous sommes pas trop échauffés et nous sommes partis vite, je me dis alors que c'est normal...




Après 5km très roulant nous commençons l'ascension du col du Mont Cenis par une piste en forêt, je trouve rapidement mon rythme et mes jambes par la même occasion, je passe devant Fredo et accélère un peu sans me mettre dans le rouge. l'ascension est progressive et ça passe en courant quasiment jusqu'au passage du Single.


Fin de la première ascension, un sentier monotrace en balcon va ensuite nous approcher un peu du col du mont Cenis, un coureur mène le petit groupe de 10 coureurs dont je fais parti et le rythme n'est pas très élevé, j'en profite pour récupérer un peu et en prendre plein les yeux, le panorama est superbe. 

Puis arrive la longue piste qui descend au col du mont Cenis où se trouve le premier ravito. Je sais que la course commence maintenant et comme prévu avant la course je décide d'accélérer. Je lâche presque tout dans cette descente, la Garmin ne descend pas en dessous des 15km/h et je double pas mal de monde, les jambes répondent très bien et restent bien souples, ça change des 2 bouts de bois qui m'ont accompagné sur les 70 km du tour des Glaciers de la Vanoise... 
A peine 30 min pour faire les 6km entre le sommet de la première difficulté du jour et le col du Mont Cenis, je me dis que j'y suis peut être allé un peu fort...

1h46 de course : col du Mont Cenis 15km pour 1000m+ et 150m-
Passage éclair au ravito, j'avais prévu de faire le plein des 2 bidons, je prends finalement juste le temps d'en remplir un et je repars pour l'ascension du fort de la Tura encore 550m+ à monter et on pourra se lancer dans la longue descente jusqu'à l'arrivée. 

La chaleur se fait sentir dans la montée ou les arbres sont absents, et là le calvaire commence, mes jambes ont disparu d'un seul coup et je n'avance plus...
 La seule chose qui me rassure c'est que devant moi ça ne va pas bien vite non plus... je serre alors les dents, le fort est en vue, même si on ne s'en rapproche pas très vite... c'est raide et technique, j'ai la tête qui tourne je ne me sens pas bien ! je suis pas loin de vomir sur le bas côté et j'ai vraiment mal au ventre, je sais que je vais passer un sale moment... je me traine quand même au sommet après 27 min de souffrance:



Je m'attendais à une descente longue et roulante et faut croire que je ne me suis pas trompé... une large piste 4x4 sur laquelle il va falloir courir le plus vite possible sans rien lâcher surtout qu'un spectateur en VTT vient de m'annoncer 14ème... je me dis que le top 10 n'est pas loin alors je garde mon rythme sans accélérer en espérant que devant, certains explosent, car de toute façon moi je ne peux pas faire mieux... j'ai de plus en plus mal au ventre et après chaque gorgé de grosses crampes d'estomac me prennent et m'obligent presque à m'arrêter... c'est rageant mais je dois tenir jusqu'à Lanslebourg ! je parviens au second ravito ou je décide une fois encore de remplir un bidon avec de l'eau et de prendre quelques minutes pour récupérer un peu... 4 ou 5 coureurs me passent mais je dois récupérer j'ai vraiment mal au ventre et le moral commence à lâcher... 
La descente se fait moins roulante et on attaque carrément les pistes de ski droit dans la pente, ça pique un peu les cuisses mais j'ai l'habitude (merci Crozet) le coureur devant moi craque et tombe même en faisant un joli roulé boulé assez impressionnant ! Je m'arrête pour prendre de ses nouvelles, tout va bien l'herbe était bien épaisse et a amorti sa chute, je lui demande si ça va, il me répond : "je suis mort !"
On repart ensemble dans la descente je donne le rythme et on rattrape des coureurs du 15km... on alterne monotrace droit dans la pente et piste large bien roulante, il faut relancer, ça fait vraiment mal aux jambes. 
Un passage un peu glissant en sous-bois et hop me voila sur les fesses, je me relève tout de suite je commence vraiment à être dans le dur !! 
Heureusement on entend la sono, la ligne se rapproche on entre dans Lanslebourg !
Mais pour avoir le bonheur de franchir la ligne d'arrivée il va falloir longer l'Arc sur 1 bon kilomètre INTERMINABLE, il fait une chaleur étouffante! je n'arrive plus à courir, je m'arrose, j'ai la tête qui tourne, c'est horrible ! Je me force à relancer en passant sur le pont qui traverse l'Arc et je me dis qu'il faut courir jusqu'à l'arrivée... Ces 500 derniers mètres font mal et je passe la ligne en 3h13min à la 20ème place.

Un résultat en demi-teinte car j'aurai préféré finir en meilleur forme et avec de meilleures sensations, ce n'est pas grave j'ai quand même bien profité de cette journée en Maurienne ! L'organisation était au top, balisage parfait pour moi (certains se sont trompés de parcours, je ne vois pas ou on pouvait se tromper...) repas, cadeau finisher... Un super trail qui va se bonifier au fil du temps, moins de pistes 4x4 pour plus de monotraces serait le top mais bon on peut pas tout avoir !

 Pour moi le rendez-vous est pris pour 2014 !!











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le Bélier La Clusaz