mardi 14 mai 2013

Trail du Saleve

Préparation Tour des Glaciers de la Vanoise: Episode 1 Le Trail du Salève.




12 Mai 2013: Direction Beaumont pour le trail du Salève, 37km et 1900m +

Après un premier rendez-vous manqué au Ventoux en début de saison, préparation light et gestion de course désastreuse il était grand temps de se rassurer sur un nouveau challenge.

6h30 : rassemblement des coureurs de Trailéman sur le parking du Pas de l'Echelle, pour prendre la navette direction le point de départ de ce trail, Beaumont.
 Joelle, Christian, Fredo, Julien, Steph, tout le monde est là et l'ambiance est bonne. Un silence de mort dans ce bus, heureusement que les coureurs de Trailéman sont là pour rigoler un peu... :-D

8h30: tout le monde sur la ligne de départ, un petit coup de sirène de pompiers et voilà les fauves sont lachés.

Je connais bien cette montée de Beaumont et je sais qu'il faut pas trainer en fond de peloton si on ne veut pas se faire coincer dans les bouchons... alors on fait l'effort avec Fredo pour rester pas trop mal placés dans le 1er tiers. 

On aperçoit pas très loin devant, les premiers, avec P. Giguet et A. Lejeune qui emmènent. Je me dis que c'est parti assez prudemment comparé au trail du Ventoux...  

Dès les premières pentes je mets ma Garmin en mode Cardio et je déplie les batons, pas question de se faire emballer d'entrée de jeu... la course est longue et exigente pour un début de saison, je sais que ca va piquer alors PRUDENCE. 

La première montée passe très rapidement, j'en suis même tout étonné, petit coucou à David Mautone venu nous encourager et qu'on aura le plaisir de retrouver à plusieurs endroits du parcours. 
La suite, c'est l'inconnu pour moi, et je ne pensais pas que ce serait aussi roulant... Je trouve cette partie assez longue après le chalet de la Thuile et la descente se fait attendre... on essaie de ne pas trop se mettre plein de boue mais je crois que c'est mission impossible aujourd'hui...

Après une succession de prairies, chemins boueux, ruisseaux sur un profil plutôt vallonné, nous entrons dans un bois et là surprise: 

!!!! BOUM BOUM BOUM BOUM !!!!

c'est quoi ca... l'organisation a mis en place un ravito surprise avec un peu d'animation ? sympa ça, car je commençais à m'ennuyer...
Mai en fait : pas du tout on est en pleine Rave Party, oh P.... ils sont tous défoncés à je ne sais quoi, il faut vraiment voir ça, ils sont excellents, on a l'impression d'être sur Mars, ça plane à 2000... 
Voilà un bon moment de rigolade.

Puis arrive la descente que je connais déjà, des pierres partout mais rien d'extraordinaire non plus et c'est assez court... je laisse descendre sans forcer et arrivé en bas je pense à m'alimenter (oui je deviens sérieux).



Puis on attaque la seconde ascension du jour que je connais très bien également: La Muraz.
Elle n'est pas raide mais assez longue et roulante sauf que... ben pas question de se cramer maintenant, alors petite pause pipi et on repart sur un rythme cool, et même si j'ai très envie de courir sur cette portion je me force à marcher et à monter tranquille.

La course est loin d'être terminée et j'aurai encore de quoi bien me faire exploser... les 2 bonhommes devant moi relancent en courant dès qu'ils peuvent mais j'arrive à suivre en marchant et sans vraiment forcer, je me dis que tout va bien et qu'au ravitaillement une nouvelle course va pouvoir commencer.

Sauf que: au moment de finir cette seconde montée... patatra ! Et oui il fallait bien qu'il m'arrive quelque chose... grosse douleur sur l'intérieur du genou gauche...

je me force à courir doucement mais impossible de continuer comme ça. Je me dis que je vais marcher jusqu'au ravitaillement et avec un peu de chance la douleur va disparaitre. Manque de bol... le genou droit commence à faire des siennes lui aussi (pure jalousie de sa part) et la même douleur est présente sur les 2 genoux... Je n'y comprends plus rien... 

Je m'accroupie en plein milieu de la route dans l'espoir de faire craquer mes genoux (oui j'ai rien trouvé de mieux) et là bingo en redémarrant la douleur sur le genou droit a disparu comme par magie. C'est déjà ça. Le gauche reste douloureux mais tam pis. 

Voilà la mi-course: je m'arrete un peu au ravito le temps de remplir ma poche à eau (et oui j'ai aussi pensé à boire... un exploit) 
Sur la table du ravito rien de bien alléchant, mais je récupère 2 petit bouts de barres de céréales enrobées de chocolat je me dis que ca n'a pas l'air mal... bon j'ai juste failli y laisser mes dents...
et je me lance dans la descente d'Orjobet.


Je sais que c'est glissant et très technique, alors j'y vais avec prudence, mon genou est de plus en plus douloureux et je n'ai aucun appui sur cette jambe gauche, je sais que je vais passer un sale quart d'heure.. 

je me traine c'est lamentable et malgré tout je reviens sur un gars. Comment est-ce possible ? Il y a pire que moi apparemment...

Je me dis que le Fredo ne doit plus être loin et qu'il doit bien se faire plaisir... 
Le parking du Coin est en vue, la fin du calvaire... pas tout à fait car impossible de relancer sur cette partie roulante. Dès que je cours, des coups d'aiguille me tiraillent le genou... 

Nous passons devant chez David Genecand qui nous encourage depuis sa fenêtre la grande classe ! 
Le temps de lui taper dans la main et il m'informe qu'Alain est juste à côté, assis dans le canapé, tranquille !! GRRRR

Quelques minutes plus tard j'entends derrière moi : JOHNNNNNN !!
C'est Fredo alias Camembert (il est normand), ca me redonne un peu le moral mais je dois vraiment me forcer pour le suivre... il essaie comme il peut de m'encourager. Heureusement qu'il est là.

Nous arrivons ensemble au pied de Grande Gorge, je me dis que je vais monter comme je peux et on verra ensuite à la bascule comment ca se passe... Je redoutais cette montée, finalement elle est passé assez tranquillement, toujours sur le même rythme et j'ai même pu reprendre du temps sur Fredo en prévision de la prochaine descente. Vu mon allure, je ne me faisais pas trop de soucis pour lui, je savais qu'il allait revenir très vite. Petit comité d'accueil au sommet de grande Gorge, les supporters sont là et ça fait du bien malgré tout.

Toujours impossible de courir sur le plateau, je me dis alors que je vais chercher un bénévole et redescendre en voiture, la course s'arrete là pour moi aujourd'hui, c'est décidé ! 
Cette douleur au genou ne veut pas partir et la descente en mode escargot ne me servira pas à grand chose...

Petit problème: Alors soit j'étais dans le gaz et je n'ai pas vu les bénévoles, soit il n'y en avait pas... pas grave je m'aide de mes batons pour prendre appui et soulager le genou, je passe en mode grand-père unijambiste.
Plus je descends et moins je croise de monde et encore moins de bénévoles... Le sort s'acharne !

Je m'en remets à l'option FREDO !! qui revient rapidement...

Je suis soulagé de le revoir, je ne sais pas vraiment pourquoi (il allait pas me porter...) mais ca fait du bien au moral car je sais qu'il ne va pas m'abandonner !! il passe devant et mène l'allure, j'ai mal mais je me force à suivre... le passage dans les escaliers est un supplice. Fredo se retourne pour voir si je suis encore là et Surprise !!! Il m'annonce d'une voie étonné : Il y a Joelle ! 

Le temps de réaliser elle arrive en mode fusée, en essayant de nous expliquer son problème: J'ai compris 3 mots. 

3ème, PODIUM, DERRIERE...

Fredo, lui, semble avoir tout compris et accélère aussitôt... le temps que mes neurones fassent leurs connexions je comprends que Joelle est 3ème et qu'elle a chaud au derrière car la 4ème n'est pas loin...

Allez, tam pis pour mon genou, il faut serrer les dents et finir à fond les haricots.

Pas question de louper une arrivée en double trio : 3 membres Trailéman mais aussi 3 membres du Team Running Planet... 

Bizarrement, le fait d'allonger la foulée me permet de ne pas trop sentir le genou... je ne comprends plus rien mais pas le temps de réfléchir car Joelle nous mets un peu dans le rouge, je ne suis pas mal mais il faudrait pas que ca dure trop longtemps cette histoire... Justement, arrivée 400m nous informe une dame au bord de la route... 

On passe la ligne d'arrivée ensemble, le podium est assuré pour Joelle, un de plus à sa collection !








Un bon petit repas nous attend, un moment privilégié qui nous permet de refaire la course entre copains mais aussi de distribuer les nouveaux t-shirts club ! 

Et d'accueillir notre nouveau membre : Jacques Cusin (co-organisateur de la Croz'et Raide), Bienvenue à toi ! 


et de prendre quelques photos :



Prochain rendez-vous dans 3 semaines: marathon de la Transjutrail, 36km et 2000m+.





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