Trail du Ventoux: une reprise sans surprise !!!
Il est 17h30 ce samedi 23 mars lorsque j'arrive à Bédoin, charmant petit village provençal posé au pied du Géant de Provence et lieux de départ de cette 11ème édition de ce trail du Ventoux.
Ayant réservé mon dossard et mon hébergement des mois à l'avance, j'ai la chance de loger au centre de formation trail Optisport, au domaine des Florans, ou sera donné le départ à 8h30 le dimanche matin. Je récupère la clé de ma chambre en même temps que mon dossard, la grande classe.
Tous les élites sont là et je croise plusieurs d'entre eux, Lanne, Chorrier, Guillon, et les autres...
J'aurais même le privilège de prendre le repas du soir en compagnie de l'équipe organisateur et de Nicolas Martin du team Sigvaris (4 ème l'an dernier et sérieux prétendant à la victoire).
Après une bonne nuit de sommeil il est temps de se préparer au combat, alors ni une ni deux direction le petit déj' !!! La météo annonçait un temps humide, il ne se sont pas trompé, ça flotte plus ou moins fort mais en continu, je n'espérais pas mieux, je préfère presque ça et ce n'est pas un peu de pluie qui va m'arrêter. En parlant de ce qui pourrait m’arrêter, parlons de mon genou, douloureux depuis une dizaine de jours, c'est l'inconnu total, je n'ai même pas osé aller trottiner la veille de peur de devoir me rendre à l'évidence... Le départ sera donné dans 30 minutes et je ne sais toujours pas combien de kilomètre mon genou tiendra...
Je ne me pose pas trop de questions et je vais me placer sur la ligne de départ, dans le gros du peloton, le départ pour moi sera prudent jusqu'au pied du mont Ventoux, ensuite j'aviserai en fonction des douleurs...
8h30: 3,2,1 partez !!!!
Pan !!! le départ est donné, les élites emmenés par Patrick Bringer sont partis au sprint , ca va très vite.
Je me cale à une allure tranquille et je laisse filer sans trop me soucier des coureurs qui m'entourent... Peu importe le résultat aujourd'hui vu le faible kilométrage effectué jusqu'alors je sais que je ne suis pas compétitif , ne pas se blesser et finir la course voilà les objectifs du jour.
Après 3 kilomètres nous voilà dans le fameux passage des ocres, mais l'ocre et la pluie ne font pas bon ménage alors je vais résumer nous voici dans le boue... bien collante et bien glissante... tout le monde cherche un passage le moins glissant possible c'est la Bérézina !!! il y a des coureurs un peu partout parfois bien loin du parcours balisé... peu importe le but étant de grimper et peu importe comment... On avance de deux mètres et on recule de trois c'est un peu le même tarif pour tout le monde...
La suite de cet épisode un peu chaotique est une longue montée progressive sur 10 kms pour 1200m + il ne faut donc pas s'emballer mais essayer de courir à son rythme sans exploser. Et dans cet exercice je ne m'en sors pas trop mal, l'occasion pour moi de doubler un peu de monde. Le parcours jongle entre singles et pistes plus larges, passages aériens sur les crêtes... c'est vraiment sympa et on a pas le temps de s'ennuyer.

Quelques centaines de mètres plus loin on débouche sur une large piste forestière qui va signer le début de mon long chemin de croix... des crampes aux mollets !!! je suis à mon tour stoppé net... alors que les autres déroulent sur ce grand boulevard... j’essaie de m’étirer un peu, je bois quelques gorgées et essaie de reprendre une bonne respiration régulière mais rien y fait les crampes me tiraillent les mollets à chaque foulée...
J'essaie d'être le plus souple possible mais rien y fait je vais devoir finir comme je peux, il reste encore 10 kilomètres de descente... et la descente se fait de plus en plus technique. Des rochers glissants partout, des pierriers à passer, des singles de boue et la pluie qui redouble d'effort...
J'arrive tant bien que mal au 18ème kilomètre et une petite glissade sur des rochers me vaudra un arrêt "tire ta crampe" au milieu du chemin... impossible de me relever je suis bloqué par les crampes. Je parviens, à l'aide d'un gentil traileur, à me relever au bout de quelques minutes mais il reste encore 6 kms à parcourir.. un vrai calvaire ! Bon je me dis que c'est pas compliqué il suffit de se laisser descendre peu importe le temps que ça prendra de toutes façon je n'ai plus le choix... le pire c'est que je rattrape encore du monde sur mes 2 bouts de bois qui me servent de jambes...
La fin n’épargnera pas mes pauvres jambes car les 3 derniers kilomètres sont peu techniques mais assez vallonné, ça commence à faire beaucoup mais je ne veux rien lâcher, 2h58 au chrono et j'aperçois au loin l'arrivée il reste un petit dernier kilomètre.
Je passe donc la ligne après 3h03 de course, 26km et 1400m+, 101ème sur 519 finishers. Une bonne grosse sortie qui fera du bien, je pense que ça va remettre l'église au milieu du village, et me botter un peu les fesses: il est grand temps de faire plus de volume à l'entraînement si je veux aller faire une place intéressante cette année sur ce genre de format... Alors c'est vrai qu'avec la neige on ne peut pas forcement s’entraîner comme on veut, certes j'ai eu un problème au genou etc etc etc... mais on ne peut pas toujours se cacher derrière des excuses, il va falloir s'entraîner comme il faut et se rendre sur le prochain trail avec un autre état d'esprit...
Bravo pour ta course, le genou a tenu, tu es arrivé au bout malgré les conditions ... que du bon, le reste de la saison est encore longue. Yapluka ;-)
RépondreSupprimerHello boy, félicitations pour ton courage et tu auras des jours meilleurs j'en suis sûr, bonnes fêtes de Pâques en famille et on se revois bientôt en sortie trail ou vélo
RépondreSupprimerpapy
Merci les gars, vivement que la neige fonde maintenant et qu'on puisse gambader en montagne !!!
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